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La vie cachée de Jésus - Jésus secret - Shambhala

12 février 2013

Shambhala

Shambhala

Article tiré de Wikipédia (encyclopédie libre) que j'ai rédigé le 4 février 2013 (avant modifications).

Le mythe de Shambhala, Shambhalla, Shambala ou Shamballa ou les figures qui s'y rattachent semblent être un étonnant creuset où se rassemblent toutes les croyances et les religions de l'humanité.

  • Dans la mythologie bouddhiste. Shambalha (tibétain bde byung) est un pays mythique, dépositaire de l'enseignement du kalachakra qui fut transmis par le Bouddha à la demande de son roi Suchandra. Il est décrit dans le Tantra Kalachakra et ses commentaires. Selon le 14e Dalai Lama[2], c'est une terre pure terrestre qui ne peut cependant pas être située sur une carte ; seuls y ont accès ceux qui ont acquis le karma convenable. Selon le tantra, le 25e roi de Shambhala reviendra dans le monde[3] pour en chasser les forces obscures et établir un âge d'or. Il existe une prière pour renaître à Shambhala, rédigée par le 6e Panchen Lama[4].
  • Dans la mythologie bön. Le thème du royaume parfait dissimulé dans l’Himalaya existe aussi dans le bön : il s’agit en l’occurrence du berceau de cette religion. Il prend le nom d’Ol-mo-lung-ring[5]. Il est à noter que les textes de la mythologie bön appellent la capitale de l'ancien royaume de Gugé (Zhang Zhung) tout simplement Shambhala.
  • Dans l'hindouisme, Shambhala (en sanskrit  शम्भल « lieu du bonheur paisible ») n'a qu'un rôle très secondaire dans la littérature religieuse et est parfois relié au culte du seigneur rishi Sanat Kumara ou seigneur de la flamme, premier de 4 enfants du Créateur Brahma. Sanat Kumara apparait dans le Chandogya Upanishad (Devanagri: छान्दोग्य उपनिषद्) ou aussi dans le Jaïnisme et a fait l'objet de nombreux commentaires modernes d'inspiration théosophique ou New Age. On y relate notamment l'utilisation par les dieux de vimanas (sanscrit : विमान) ou chariots volants.
  • Dans la Théosophie ou le New Age on retrouve trace du mythe de Shambhala et de Sanat Kumara notamment dans les œuvres d'Alice Bailey (fondatrice en 1922 de Lucis Trust) qui l'identifie à "l'ancien des jours" de l'ancien testament connu sous le nom de Melchisédech ou parfois encore à Élie (hébreu : אֵלִיָּהו ēliyahū, « Mon Dieu est Ya » ; syriaque : īlyā ; arabe : إِلْيَاس ilyās). La figure de Melchisédech (Hébreu מַלְכִּי־צֶדֶק) apparaît aussi dans le Livre d'Urantia et la doctrine de l'Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours. Selon le New Age, la figure du seigneur Sanat Kumara accompagnée de 144.000 âmes de la planète Vénus serait venue sur notre terre à son heure la plus sombre pour maintenir la lumière de Dieu. Sanat Kumara est le premier dirigeant de Shambhala. Dans certains mythes occidentaux modernes, Shambhala est un monde souterrain jouant un rôle tantôt positif, tantôt négatif, parfois couplé avec Agartha, un autre monde souterrain qui est son opposé. Dans la nouvelle théorie de la Terre creuse proposée à la fin des années 1950 par Henrique Jose de Souza, président de la société théosophique brésilienne, Shambhala est la capitale du monde intra-terrestre nommé Agartha d'où proviennent les ovnis[6]. En 1974[7] Omraam Mikhaël Aïvanhov  qui fonda en 1947 la branche française de la Fraternité Blanche Universelle influencée, entre autres, par l'anthroposophie, présente une description d’Agartha qui fait appel à une grande variété de mythes : Atlantide, Lémurie, Shambhala, Grande Loge Blanche[8], ovnis, etc. Pour lui, le royaume de Dieu sera établi par la descente de la Jérusalem céleste et la remontée simultanée d’Agartha depuis les profondeurs de la Terre[9]. La fondatrice de la Société théosophique Helena Petrovna Blavatsky évoque Shambhala dans son livre La Doctrine Secrète. Suite à la chute de la Lémurie certains survivants se seraient installée en Atlantide et d'autres à Shambhala située quelque part dans l'actuel désert de Gobi. En faisant référence au Kalki Purana (Sanskrit: कल्कि पुराण Kalki purāṇa), elle évoque aussi l'idée que Shambhala sera le lieu de la première apparition sur Terre du nouveau messie.
  • Dans le Judaïsme apparaît la figure d'Élie (hébreu : אֵלִיָּהו ēliyahū, « Mon Dieu est Ya » ). Enlevé par un char céleste, il est vivant éternellement[10]. Ce récit sur l'enlèvement d'Élie dans un chariot de feu a inspiré la construction de certains scénarios eschatologiques sur son retour miraculeux sur Terre. D'après le Livre de Malachie, Élie reviendra avant le jugement dernier : « Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, avant que le jour de l'Éternel arrive[11]. ». A l'image du messie, la tradition juive attend donc le retour d'Élie[12]. Le rapt d'Élie inspire (voir ci-dessus) certains tenants de l'ufologie New Age, par contre aucune mention n'est faite dans les textes bibliques d'un royaume comme Shambhala. La figure d'Élie sera reprise dans la tradition musulmane et rattachée à Al-Khidr (Sanat Kumara) et donc au mythe de Shambhala.
  • Dans la religion musulmane, ce même Sanat Kumara qui apparaît dans l'hindouisme et qui est vénéré par les Théosophes comme premier dirigeant de Shambalha est Al-Khidr, Al-Khiḍr ou Khezr (arabe : الخضر‎, perse : خضر, turc : Hızır, « Le Vert »[13]), personnage important de l'alévisme et du soufisme. Hamza Youssouf pense qu'il peut correspondre à Bouddha 14]. Il serait un descendant de Noé, de la cinquième génération. Il est l'un des 124 000 prophètes, et l'un des quatre prophètes éternels de l'Islam. Al-Khidr a atteint la source de la vie et bu l'eau de l'immortalité. Son nom signifie le "verdoyant". Le vert est la couleur de l'Islam ; cette couleur est aussi associée à l'imâmisme duodécimain, puisque le 12ème Imâm, occulté, est supposé s'être retiré sur l'Île verte (assimilée à Shambhala), au centre de la mer Blanche. Chez Ibn 'Arabî, Al-Khidr est assimilé à la figure d'Élie (arabe : إِلْيَاس ilyās) et à un archange Gabriel personnel, dont le rôle est de guider chacun vers sa propre théophanie. René Guénon également connu sous le nom d’Abd al-Wâhid Yahyâ s'intéresse à l'Agartha durant sa quête mystique.
  • Dans la tradition chrétienne, Shambalha est connue sous divers nom : "Xembala" (le missionnaire catholique portugais Estêvão Cacella qui vécut 1585–1630) ; les mystiques chrétiens rhénans de l'Île Verte de Strasbourg comme Rulman Merswin parlaient d'un "Pays-Haut" ; on trouve aussi plus tard le nom de "Jérusalem des bouddhistes" (Sándor Kőrösi Csoma) ; le spiritualiste Alexandre Saint-Yves d'Alveydre l'assimile à l'"Agartha". Le mystique Emanuel Swedenborg la situe au Tibet. Elle est aussi nommée la "Montagne des Prophètes" par la religieuse catholique Anne-Catherine Emmerich[15]. La tradition chrétienne occidentale l'identifie parfois au "Royaume du prêtre Jean" des Nestoriens alors que la tradition chrétienne orientale parle des légendes liées à "la terre des blanches eaux" ou à "l'île blanche" ou encore "Bélovodié" (russe : "белую воду") particulièrment répandues chez les Orthodoxes vieux-croyants.

Shambhala pourrait avoir inspiré Shangri-La, lamaserie utopique du roman L’Horizon perdu (1933) de James Hilton.

 

Notes et références

  1. Crossman, Sylvie, eds. Tibet, la roue du temps : Pratique du mandala. Actes Sud, 2003, ISBN 274270552X
  2. discours lors de l'initiation Kalachakra de 1985 à Bodh Gaya
  3. en 2424 selon certains calculs Archives Berzin [archive]
  4. Prière pour renaître à Shambhala (anglais) [archive]
  5. Dean Martin (1999). "'Ol-mo-lung-ring, the Original Holy Place." In: Sacred Spaces and Powerful Places In Tibetan Culture: A Collection of Essays. (1999) Toni Huber, pp. 125-153. The Library of Tibetan Works and Archives, Dharamsala, H.P., India
  6. a, b, c, d et e Archives Berzin : Dérives occidentales du mythe de Shambhala [archive]
  7. discours donné le 17 mars 1974 à Vidélinata en Suisse ; vol. 26 Le Verseau et l'avènement de l'Âge d'or des Oeuvres complètes, Fréjus, Éditions Prosveta, 32 t., 1978 ss. prosveta-canada.com [archive] prosveta.ch [archive]
  8. Blanche parce que blanc = voué au bien, cette loge envisagée par Helena Blavatsky, fondatrice de la Société théosophique, serait composée de Grands Maîtres ou Mahatmas qui veilleraient sur le monde ; voir Peter Washington, La saga théosophique, Chambéry, Exergue, 1999, p. 14-15
  9. Description d’Agartha par Aïvanhov sur cette page [archive]
  10. Histoire Mondiale Syncronoptique, A.Peters, Édition Académique de Suisse
  11. Malachie IV,5. Voir aussi William Marrion Branham
  12. Malachie III,23
  13. "Al-Khidr (" l'Homme Vert ") a été ainsi nommé parce qu'il s’était assis une fois sur une terre blanche et stérile, qui par la suite devint luxueusement verte à cause de la végétation. » Hatith rapporté par Al-Boukhari.
  14. Buddha in the Qu'ran ,Hamza Yusuf [archive]
  15. Visions d'Anne-Catherine Emmerich – sur la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ et de la Très sainte Vierge Marie, la douloureuse Passion et l'établissement de l'Église par les apôtres, coordonnée en un seul tout, selon l'ordre des faits – 3 volumes - Éditions Téqui, Paris 1995 – (ISBN 2-74030-320-3). Cette recension, de 1864, est du Fr. Joseph-Alvare Duley à partir de la traduction de M. Charles d'Ébeling d'un texte original de Karl Erhard Schmöger.
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12 février 2013

La vie cachée de Jésus

La vie cachée de Jésus

Un article de Wikipédia l'encyclopédie libre que j’ai écrit au 11 février 2012 (avant modifications).

 

 

Le terme de « vie cachée de Jésus » ou années perdues de Jésus qualifiées parfois d'années inconnues de Jésus recouvre des périodes non relatées dans les écrits canoniques[1] du Nouveau Testament. Ces théories qui se sont surtout développées au XIXe et XXe siècles, développent des thèses diverses telles que les voyages de Jésus en Asie dans sa jeunesse ou après sa crucifixion, ou encore relatent ses contacts supposés avec les Ésséniens. L'exégèse chrétienne a généralement rejeté ces théories et soutient que rien n'est connu sur cette période de la vie de Jésus, alors que des publications islamiques soutiennent le contraire. Ces thèses sont notamment reprises par les fidèles de l'Ahmadisme ou de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. On rencontre également ce terme dans la littérature ésotérique.

 

 

 

Sommaire

     
  • 1 Les sources antiques relatives à la présence supposée de Jésus et de ses disciples  Asie
  •  
  • 2 Les sources issues de l'Hindouisme
  •  
  • 3 Les sources orientales persanes
  •  
  • 4 Les sources musulmanes
  •  
  • 5 Les réponses de l'Ahmadisme
  •  
  • 6 Jésus-Christ de Shingō
  •  
  • 7 L'approche de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours
  •  
  • 8 La polémique de Nicolaj Aleksandrovič Notovič (Nicolas Notovitch)
  •  
  • 9 Les sources ésotériques
  •  
  • 10 Recherches actuelles
  •  
  • 11 Notes et références
  •  
  • 12 Bibliographie
  •  

 

 

 

Les sources antiques relatives à la présence supposée de Jésus et de ses disciples en Asie

Le Romain Sossionus Hierocles, dans un texte "Aux Chrétiens" cité par Lactance (250-325) rapporte que Jésus aurait fui Israël après sa crucifixion : "le Christ lui-même, chassé par les Juifs, avait rassemblé une troupe de neuf cents hommes pour se livrer au brigandage (dans la région de Damas)" [2]. C'est aussi à Damas qu'a eu lieu la conversion de Paul de Tarse. Saint Irénée de Lyon, l'un des Pères de l'Église,  évoque dans son "Traité contre les Hérésies", la thèse gnostique d'un Jésus qui serait resté en Asie avec Jean (apôtre) et quelques autres disciples avant de mourir sous le temps de l'empereur Trajan. Le règne de Trajan dura de 98 à 117, ce qui pourrait correspondre avec la vie d'un Jésus centenaire. Jean, lui-même serait mort à Éphèse en l'an 101, à l'âge d'environ quatre-vingt-dix ans [3]. Il serait enterré à Selçuk, près d'Éphèse, où il existait une basilique Saint-Jean aujourd'hui en ruine.

La présence de chrétiens en Asie est attestée par la « Légende d'Abgar »[4]. En effet Abgar V [5] avait fait mander Jésus qui lui avait envoyé à sa place Jude (apôtre). La tradition du christianisme syriaque identifie Jude avec ce dernier et le désigne comme « frère jumeau de Jésus », pour un personnage qui revêt une grande importance dans la tradition chrétienne de Syrie orientale[6].

Ces faits sont également cités dans la Doctrine d'Addaï (Mallpānutā d-Adday šliḥā), texte anonyme de la littérature syriaque, composé à Édesse (aujourd'hui Şanlıurfa en Turquie) probablement dans la première moitié du Ve siècle. Le manuscrit de Saint-Pétersbourg (Syr. 4, sans doute du VIe siècle) utilisé par l'éditeur du texte, George Phillips[7], donne au début le plan suivant du récit:

  • quand Abgar, le roi, le      fils de Ma'nu, le roi, envoya une lettre à Jérusalem à Notre-Seigneur ;
  • quand Addaï, l'apôtre, vint      à Édesse, et ce qu'il dit dans l'annonce de son kérygme ;
  • les instructions qu'il      donna au moment de quitter ce monde à ceux qui avaient reçu de lui      l'ordination.

On trouve dans un Martyrologe arménien (Paris. arm. 88) une traduction de la Doctrine d'Addaï, avec les noms propres un peu déformés et quelques détails différents. Le scribe Laboubna, fils de Sennak, fils d'Abschadar, devient « Ghéroupna (ou Léroubna), fils d'Anag, fils d'Apschatar ». Ce « Léroubna d'Édesse » est connu de l'historien Moïse de Khorène, qui donne dans son Histoire d'Arménie (II, 30-36) une version un peu modifiée du texte (sans l'histoire de Protonikè) : selon lui, « Léroubna » aurait écrit une histoire d'Abgar et de son neveu Sanadroug (qui aurait régné sur l'Arménie), conservée dans les archives d'Édesse [8]. Dans cette version arménienne, les noms changent donc quelque peu : Abgar est qualifié de « fils d'Arscham » par erreur de lecture ou de traduction du traducteur arménien[9], et il est précisé que les Syriens appelle « Arscham » du nom de « Manova » ; Addaï et son successeur Aggaï s'appellent tous les deux « Até » ; Protonikè (ou Pétronikè) devient « Patronicia », etc. Dans cette version, le premier « Até » (donc Addaï) ne meurt pas, mais « s'en va vers l'Orient pour prêcher l'Évangile du Christ »[10]. D'autre part, le début de l'histoire est daté de l'an 340 des Séleucides, comme chez Eusèbe, et non pas l'an 343. Sinon, c'est le même texte.

Moïse de Khorène écrit d'autre part (II, 35) que la première femme d'Abgar n'était autre qu'Hélène d'Adiabène (ce qui signifie qu'il identifie Abgar V et le Monobaze Ier de Flavius Josèphe ; l'élément « Mono- » représente peut-être Ma'nu, nom porté par les Abgar, « -baze » étant un titre). La confusion de Moïse de Khorène est entretenue par le fait que l'épouse d'Abgar V est aussi appelée Hélène (avec Salomé comme autre prénom), mais elle est donnée comme la fille de Mithridate et d'Augusta. L'historien arménien présente en outre (II, 33) le Juif Tobie, hôte d'Addaï (« Doupia » dans le texte arménien) comme un ancêtre des Bagratouni (qui selon la tradition descendaient du roi David). D'autre part il raconte (II, 74) que, le royaume ayant été divisé en deux après la mort d'Abgar (le fils d'Abgar, qu'il appelle Ananoun, régnant à Édesse, et son neveu Sanadroug sur l'Arménie), Addaï/Até parvint un temps à convertir celui-ci, qui se rétracta par crainte des satrapes arméniens, et l'apôtre subit le martyre avec ses compagnons dans le canton de Schavarschan, appelé plus tard Ardaz, où son corps fut un temps caché dans un rocher avant d'être emporté par des disciples pour être inhumé en un autre endroit. Moïse de Khorène défend donc l'idée que le tombeau d'Addaï ne se trouvait pas à Édesse, mais en Arménie [11].

Parmi les textes postérieurs à la Doctrine d'Addaï qu'il faut signaler ici, il y a l'une des recensions syriaques du texte intitulé en latin Transitus Beatæ Mariæ (sur l'Assomption de Marie) [12] : elle place les épisodes de la guérison d'Abgar et de l'évangélisation de la Mésopotamie avant la Passion, et d'autre part elle donne une version différente, plus courte, de la lettre d'Abgar à Tibère. Un point important de la tradition est la protection spéciale dont jouirait la cité d'Édesse, due à la bénédiction de Jésus matérialisée, soit par une lettre venant de lui, soit par un portrait. La première tradition, attestée donc au IVe siècle par le Pèlerinage d'Égérie, se trouve ensuite chez Procope de Césarée à propos du siège d'Édesse par Khosrô Ier en 544 : « La fin de la lettre contenant la bénédiction est ignorée des auteurs qui écrivirent l'histoire de ces temps (not. Eusèbe de Césarée), mais les Édesséniens prétendaient que cette bénédiction se trouvait dans la lettre. Dans cette conviction, ils plaçaient cette lettre devant les portes de la ville comme un palladium. Pour éprouver la véracité de cette croyance, Chosroès mit le siège devant Édesse, mais frappé d'une fluxion de la face, il se retira honteusement »[13]. Dans son récit du même siège de 544, Évagre le Scolastique corrige explicitement l'information donnée par Procope : « Cette assertion (qu'Édesse ne tomberait jamais entre les mains d'un ennemi) n'est pas contenue dans ce qui a été écrit à Abgar par le Christ notre Dieu, comme les gens studieux peuvent le constater dans l'Histoire d'Eusèbe, qui cite la lettre textuellement.[...] Quand les assiégés virent la levée de terre qui approchaient des murs comme une montagne en mouvement, et l'ennemi prêt à entrer dans la ville au point du jour, ils imaginèrent de creuser une mine sous le remblai, et de cette manière de mettre le feu [...], mais ils ne parvinrent pas à enflammer le bois [...]. Dans leur perplexité, ils apportent l'image divinement produite (θεότευκτος), que la main des hommes n'avait pas fabriquée (άχειροποίητος), mais que le Christ notre Dieu avait envoyée à Abgar qui désirait le voir. Ainsi, ayant introduit cette image sainte dans la mine [...] »[14].

Ainsi, à l'époque d'Évagre (qui écrit vers 593), le palladium d'Édesse n'est plus la lettre, mais le portrait du Christ[15]. Mais ce n'est plus un portrait peint par le secrétaire Hannan, comme dans la Doctrine d'Addaï, mais une image acheiropoïète, qui sera désormais connue sous le nom de Mandylion [16]. Jean Damascène, dans son traité Sur les saintes images, prétend ensuite qu'Hannan a été empêché de peindre par l'éclat surnaturel de la figure du Christ, et que celui-ci, par complaisance, a pris la toile et se l'est appliquée sur le visage, et ses traits s'y sont imprimés. À noter au sujet des "saintes images" que les tenants de l'Ahmadisme musulman vénèrent le Suaire de Turin qu'ils considèrent comme être une image authentique de Jésus mais contairement aux chrétiens, la communauté Ahmadiyya croit que le suaire de Turin ne prouve pas la mort ni la résurrection de Jésus-Christ mais le fait qu'il était vivant quand on le fit descendre de la croix.

 

Les sources issues de l'Hindouisme

Le Bhavishya Purana (l'un des 18 Puranas hindous écrits en sanskrit, raconte une rencontre entre le roi Shalivahana et Jésus (Îsâ) près de Srinagar en Inde bien longtemps après la crucifixion. On sait que le Bhavishya Purana a été compilé par Sutta en l'année 3191 de l'ère Kautikia, ce qui correspond à l'an 115. Il est daté par les exégètes occidentaux au VIe siècle.

 

« Shalivahan, qui était le petit-fils de Bikrama Jit, prit les rênes du gouvernement. Il vainquit les hordes des Chinois, des Parthes, des Scythes et des Bactriens. Il tira une frontière entre les Aryas et les Mlecchas et ordonna à ces derniers de se retirer de l'autre côté de l'Inde. Un jour, Shalivahan, le chef des Sakyas, vint dans les Himalayas. Là, dans le pays du Hun[17], le puissant roi vit un homme assis sur une montagne qui semblait promettre de bons auspices. Sa peau était belle et il portait des vêtements blancs. Le roi demanda au saint homme qui il était. L'autre répondit : "Je suis appelé un fils de Dieu, né d'une vierge, ministre des non-croyants, sans relâche à la recherche de la vérité." Le roi lui demanda alors : "Quelle est ta religion ?" L'autre répondit : "Ô grand roi, je viens d'un pays étranger où il n'y a plus de vérité et où le mal ne connaît pas de limites. Dans le pays des non-croyants, je suis apparu comme le Messie. Mais la démone Ihamasi des barbares (dasyu) s'est manifestée sous une forme terrible ; on m'a livré à elle à la manière des non-croyants et j'ai fini dans le royaume d'Ihamasi. Ô roi, prête ton oreille à la religion que j'ai apporté aux non-croyants ; après la purification de l'essence et du corps impur et après avoir cherché refuge dans les prières du Naigama, l'homme priera l'Éternel. Au travers de la justice, de la vérité, de la méditation et de l'unité de l'esprit, l'homme trouvera son chemin vers Îsâ dans le centre de la lumière. Dieu, aussi ferme que le soleil, unira finalement en lui-même l'esprit de tous les êtres qui errent. Ainsi, ô roi, Ihamasi sera détruite; et la bienheureuse image d'Îsâ, le donneur de bonheur, restera à jamais dans le cœur ; et j'étais appelé Îsâ-Masih." Après que le roi eût écouté ces paroles, il prit l'enseignant des non-croyants et l'envoya dans leur pays impitoyable. »

(Citation extraite d'une traduction du Bhavishya Purana tirée du site de Yogi Ramsuratkumar Bhavan. P[]age tirée du site : http://pages.intnet.mu/ramsurat/RamaNama111/Ramnam111JesusInde.html)

Dans sa première époque en Inde, Jésus était connu comme Îsâ. Au Cachemire, il était aussi connu sous le nom de Yuz Asaf [18] [19].

 

Les sources orientales persanes.

L'historien persan Mir Muhammad ben Khawand est l'auteur, en 1417 du livre[20] Rauza-tus-Safa fi Sirat-ul-Ambia wal Muluk wal Khulafa (jardins de la pureté sur la biographie des prophètes, des rois et des califes). Il y mentionne une tradition concernant une visite de Jésus et Marie à Nasibain [21] [22] :

"Jésus (la paix soit sur lui) a été appelé " le Messie" parce qu'il était un grand voyageur. Il portait une écharpe de laine sur sa tête et un manteau de laine sur son corps. Il avait un bâton dans sa main ; il avait l'habitude d'errer d'un pays à l'autre et de ville en ville. À la tombée de la nuit il restait où il était arrivé. Il mangait des plantes des forêts, buvait l'eau des forêts, et voyageait à pieds. Ses compagnons, dans un de ses voyages, lui avaient une fois acheté un cheval ; il a monté ce cheval pendant un jour, mais comme il ne pouvait pas le nourrir, il l'a renvoyé. Voyageant dans son pays, il est arrivé à Nasibain. Avec lui étaient quelques uns de ses disciples qu'il avait envoyé dans la ville pour prêcher. Dans la ville, cependant, il courrait des rumeurs fausses et infondées au sujet de Jésus (que la paix soit sur lui) et de sa mère. Le gouverneur de la ville a donc arrêté les disciples et a appelé Jésus. Celui-ci a miraculeuxment guéri quelques personnes et a exhibé d'autres miracles. Le roi du territoire de Nasibain, avec toutes ses armées et ses personnes, est devenu alors un sectateur de Jésus. La légende de la descente de la nourriture, contenue dans le saint Coran, appartient aux jours de ses voyages" Traduction tirée du site "Noosphère http://atil.ovh.org/noosphere/inde.php  [23] [24]

Le perse Faquir Muhammad dit que, Jésus aurait envoyé de Damas Thomas (apôtre) à Nisibis (aujourd'hui Nusaybin près d'Édesse pour en guérir le roi et ce avant de s'y rendre lui-même avec Marie[25]. Jésus quitta Nisibis sans Thomas en se faisant appeler Yuz Assaf et gagne la Perse puis l'Afghanistan avant de se rendre au Cachemire [26]. Les traditions iraniennes au sujet de Jésus ou d'Îsâ sont similaires.

 

Les sources musulmanes

Plusieurs sources musulmanes anciennes que l'on appelle Hadîths (arabe : حديث, ḥadīṯ pluriel ʾaḥādīṯ أحاديث) évoquent la survie de Jésus (Îsâ) après sa crucifixion :

- "Jésus (paix sur lui), fils de Marie, descendra sur terre... Il se mariera, … vivra 45 ans puis mourra. Il sera enterré à mes côtés [Mohammad] dans ma tombe. Ainsi Jésus (paix sur lui), fils de Marie, et moi ressusciterons de la même tombe, entre Abou Bakr et Oumar" [27] [28].

- "Jésus (paix sur lui) se mariera et aura un enfant à son retour. Après sa mort, les Musulmans accompliront la dernière prière sur lui et l'enseveliront dans Raouza-i-Aqdas"[29].

- "Jésus (paix sur lui) mourra après 40 ans d'existence sur terre. A sa mort, les Musulmans accompliront la dernière prière sur lui et l'enseveliront"[30].

- "Jésus a vecu jusqu' à 120 ans" [31] [32].

Shaikh al Sa'id us Sadiq (mort en 962) écrit[33] que Jésus est allé deux fois en Inde et qu'il est mort au Cachemire[34]. Cette tradition est connue par le groupe religieux issu de l'Ahmadisme et qui vénère le tombeau dit de Jésus à Srinagar [35] (en cachemiri : श्रीनगर) au Cachemire [36] ,[37].

Dans son "Al-Tasrih fi ma Tawatara fi Nouzoul al-Masih", le grand savant du hadith Mohammad Anwar Shah Kashmiri écrit que :

"Tous les hadiths concernant le retour de Jésus sont dignes de confiance".

Il cite 75 hadiths et 25 ouvrages des compagnons du Prophète et de leurs disciples[38], ce qui prouve leur importance dans la religion musulmane.

En effet, selon la plupart des commentateurs musulmans, à l'instar de Tabarî (839-923), Jésus de Nazareth n'est pas crucifié[39], mais l'ambiguïté du passage sur lequel se fonde leur affirmation prête à discussion[40].

En 1939 l’imam de la mosquée de Londres (1936-1946) J. D. Shams publie un ouvrage « La tombe de Jésus en Inde »[41].

 

Les réponses de l'Ahmadisme

 

Dès la fin du XIXe siècle, l'enseignement d'une croyance à Jésus-Christ mort en Inde[42]. avait été développé en Grande-Bretagne par Mirza Ghulam Ahmad à qui l'on donna plus tard le nom d'Ahmadiyya Muslim Jamaat et repris par Khwaja Ahmad Nazir[43] (1952).

Certains détracteurs de l'ahmasisme mettent l'accent sur l'irrespect de Mirza Ghulam Ahmad pour la figure de Jésus-Christ, une accusation niée par ses partisans qui estiment que l'allégation est sans fondements et citent Mirza Ghulam Ahmad :

« Nous informons nos lecteurs que notre croyance au sujet de Jésus est très noble. Nous croyons sincèrement qu'il était un vrai prophète d'Allah, et il l'aimait... Par conséquent, nous le tenons en très grande estime conformément à son statut privilégié. » (Nur-ul-Qur'an, partie 2, Ruhani Khaza'in, vol. 9, p. 374).

Les Ahmadis font pèlerinage sur le tombeau supposé de Jésus à Srinagar. Le temple rectangulaire peu élevé (date d'érection inconnue) s'appele le Roza Bal.

Convergences avec les sources de l'Hindouisme

Le second calife de l'Ahmadisme, Hadrat Mirza Bashir-ud-Din Mahmud Ahmad[] (1899-1965) (Ourdou: مرزا بشیر الدین محمود احمد) cite dans l'un de ses ouvrages[] le récit du Bhavishya Purana  qui relaterait le passage d'Îsâ en Inde comme source convergeant avec les croyances de l'Ahmadisme. [] Ce texte est daté par les exégètes occidentaux au VIe siècle et a également été cité par Mirza Ghulam Ahmad dans ses recherches.

Dans sa première époque en Inde, Jésus était connu sous le nom d'Îsâ [48] [49]. Cette tradition a été reprise par tous les fidèles de l'Ahmadisme.

 

Jésus-Christ de Shingō

Daitenku Taro Jurai parfois appelé Jésus-Christ de Shingō (新郷村, Shingō-mura?) est un personnage légendaire identifié à Jésus-Christ. Selon une tradition japonaise reprise par un mouvement religieux shintoïste appelé Amatsukyo (japonais : 天津教) (ref. Encyclopedia of Shinto, KokugakuinUniversity), considérée par certains comme un canular, celui-ci serait mort à Shingō, alors appelé Herai, à l'âge de 106 ou de 114 ans. Le tombeau de Jésus est devenu une attraction touristique d'importance pour le petit village de Shingō situé dans la région de Tōhoku et la préfecture d'Aomori.

Alors que la Bible ne fait aucune mention des années cachées de la vie de Jésus, le testament de Koma Takenouchi découvert en 1935[44] décrit que Jésus serait venu au Japon, dans la province d’Etchu, à l'âge de 21 ans, sous le règne de l'empereur Suinin (en japonais : 垂仁天皇), onzième empereur du Japon, pour y étudier la religion japonaise. Après avoir achevé ses études, Jésus est retourné en Judée. Le testament[45] donne une toute autre suite à l'histoire de Jésus et déclare qu'après avoir été condamné à mort par Ponce-Pilate, Jésus s'est échappé avec des disciples en Sibérie où il resta 4 années en passant par des épreuves et de grandes souffrances. C'est son frère Isukiri qui aurait été crucifié à sa place[46]. Jésus-Christ de Shingō part ensuite avec ses compagnons pour l'Alaska avant prendre le bateau pour Hachinohe la préfecture d'Aomori au Japon[47]. Il se serait marié au Japon avec une sainte femme nommée Myuko et aurait eu 3 filles dont les descendants sont certains habitants du village de Shingō. Jésus-Christ de Shingō aurait fini sa vie à Herai (ancien nom de Shingō) à l'âge de 106 ou de 114 ans sous le nom japonais de Daitenku Taro Jurai, sans approche religieuse particulière. Il serait enterré à Shingo auprès des reliques de son frère.

Il est possible que les faits relatés trouvent leur origine dans les récits de missionnaires chrétiens[], dans les pratiques anciennes des Kakure Kirishitan ou dans une tradition relatée par des descendants d'anciennes communautés hébraïques[]. Il est probable que ces récits légendaires aient été amplifiés par la population locale dans l'espoir d'une reconnaissance d'un tourisme naissant. La découverte en 1935 des 2 monticules (appelés petites "pyramides") situés près de Shingō par Katsutoki Sakai et Banzan Toya ne doit rien au hasard. Le maire de Shingō, Denjiro Sasaki (en japonais 佐々木伝次郎) souhaitait en effet donner à l'époque un essor touristique d'importance à son village et avait invité Banzan Toya connu pour ses reportages et grand amateur d'archéologie-fiction 5 mois avant la découverte des fameuses pyramides ainsi que des documents relatifs à Jésus par un prêtre shintoïste d'Ibaraki nommé Kyomaro Takeuchi. À noter que ces genres de pyramides ou monticules restent néanmoins et traditionnellement au Japon associés à des tombes de personnages très importants.

Les documents de Takeuchi font partie d'une collection de textes prétendument antiques et sont au centre d'un mouvement religieux appelé Amatsukyo. Kiyomaro Takeuchi (1874-1965) doit être considéré comme la plus importante source de ces idées[.] Il était un prêtre shintoïste du sanctuaire Koso Kotai Jingu qui était à l'origine situé près de Shinmei (préfecture de Toyama), et se trouve maintenant dans Isohara (préfecture d'Ibaraki). Le contenu le plus important de la doctrine propagée par le mouvement était l'idée de la supériorité absolue sur toutes les nations du Japon, et que les souverains du Japon n'était pas seulement les souverains du Japon, mais de partout dans le monde. Le mouvement a subit malgré son attachement à l'Empereur (en japonais : Tennō) (天皇) et un attrait pour les hauts aristocrates militaires et nationalistes impérialistes de la période restrictive des années 1920 et 1930, des persécutions massives. Takeuchi Kiyomaro a été emprisonné en 1936 avec d'autres membres sous le motif de faute de lèse-majesté. Le groupe s'est organisé à nouveau après la Seconde Guerre mondiale, mais a été démantelé en 1950.

Alors que l'authenticité ainsi que la très grande antiquité des tombes de Shingō ne font aucun doute, il semble absolument impossible de les dater très exactement, les documents originaux ayant disparus. La découverte d'autres documents ou des fouilles archéologiques précises menées avec sérieux[ ]pourraient lever les incertitudes.

 

Les premiers missionnaires chrétiens au Japon

Il n'est pas impossible que ces idées d'un Christ venu au Japon trouvent leur origine dans l'action des premiers missionnaires chrétiens nestoriens qui se sont rendus au Japon. Ayant étudié les langues perses et syriaques à l'Université d'Oxford, Peter Yoshiro Saeki[ ]découvrit dans le livre japonais Shoku Nihongi la preuve de la visite d'un missionnaire persan (Keikyoto) appelé Rimitsui ou Limitsi[ ] à Nara en 736, missionnaire qui aurait été le père de Yesbuzid (Jazedbuzid), constructeur de la Stèle nestorienne en Chine.

 

L'approche de l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours

Le Livre de Mormon est un ouvrage publié en 1830 et présenté par Joseph Smith comme la traduction de plaques trouvées selon lui dans la Colline de Cumorah dont l'endroit lui aurait été indiqué par l'ange Moroni. Le livre relaterait, de 600 ans avant Jésus-Christ à 421 ans après Jésus-Christ, 1000 ans de l'histoire de Léhi, prophète d'origine juive, fuyant par la mer avec sa famille juste avant la destruction de Jérusalem, et de sa descendance, les Néphites et les Lamanites, peuples de l'Amérique ancienne, avec pour point culminant, la visite que Jésus-Christ aurait rendue au peuple néphite trois jours après sa crucifixion. L'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours considère l’ouvrage comme historiquement authentique et affirme qu’il est possible d’obtenir le témoignage de la véracité du Livre de Mormon au travers de la prière. Ce livre constitue pour les mormons la « clef de voûte de [leur] religion » [48]. Jésus selon le livre de Néphi serait venu en Amérique [49].

Un des aspects de la doctrine mormone qui distinguent les saints des derniers jours des autres confessions chrétiennes est la croyance en de saintes Écritures complémentaires à la Bible, ce qui porte à quatre le nombre d'ouvrages considérés comme canoniques et qui conduisent les saints des derniers jours, par une étude personnelle, à acquérir un témoignage spirituel personnel de leur véracité. Les mormons croient que la Bible est la parole de Dieu dans la mesure où elle est traduite correctement (8e article de foi).

Les historiens rejettent les aspects surnaturels du récit de Joseph Smith et estiment que celui-ci a rédigé le livre lui-même, seul ou avec l’aide d’associés plus instruits, en se servant vraisemblablement d’autres ouvrages. Ils rejettent la véracité historique du Livre de Mormon en soulignant les incohérences anachroniques du récit.

 

La polémique de Nicolaj Aleksandrovič Notovič

L'idée selon laquelle Jésus avait voyagé en Asie a d'abord été proposée l’avocat et spiritualiste français Louis Jacolliot (1837-1890) à ce sujet dès 1869[50]. Elle a été reprise en 1894 par le Russe Nicolas Notovič (appelé aussi Nicolas Notovich) (en russe : Николай Александрович Нотович)[51] suite à ses voyages en Inde et au Ladakh[52]

Nicolas Notovič[53] était un journaliste un aristocrate russe. En 1894 il publie son livre "La vie de Jésus-Christ inconnu" qui va être à la source de nombreuses attaques et polémiques. En 1899 il publie "Jésus en Inde"". Notovič a prétendu avoir fait un voyage en compagnie de marchands en provenance d'Inde. Il se trouvait dans le monastère de Hemis au Ladakh, en passant lors d'une de ses explorations. Il a dit que lors de son départ du monastère, il se cassa la jambe et il y fut ramené pour y être soigné. Le chef des moines lui montra durant son séjour un parchemin qui contenait le récit du voyage de Jésus en Inde. Le nom utilisé dans ces écrits était celui d'Îsâ, le même nom utilisé par les Arabes. De retour en Europe et non sans réticences, Notovič publie ce qu'il avait été autorisé à copier des rouleaux. La publication de l'ouvrage intitulé "La vie inconnue de Jésus-Christ", provoqua une tempête de controverses, à partir de laquelle la notoriété Notovič se disloqua. Le cardinal Luigi Rotelli (1833-1891) s'opposa à la publication du récit de Notovič[54]. L'attaque principale fut menée à son encontre par l'éminent orientaliste Max Muller. Nicolaj Notovič était en contact avec Ernest Renan. Ernest Renan a consacré une part essentielle de son œuvre aux religions avec par exemple son Histoire des origines du christianisme (7 volumes de 1863 à 1881) et sa Vie de Jésus (1863). Ce livre qui marque les milieux intellectuels de son vivant contient la thèse, alors controversée, selon laquelle la biographie de Jésus doit être comprise comme celle de n'importe quel autre homme, et la Bible comme devant être soumise à un examen critique comme n'importe quel autre document historique. Ceci déclencha des débats passionnés et la colère de l'Église catholique qui mirent les livres de Renan comme ceux de Nicolas Notovič à l'Index Librorum Prohibitorum (index des livres interdits)[55].

En 1893, les travaux de Notovič ont tout d'abord été présentés à un forum international à Chicago par Shri Virchand Gandhi[56], un délégué jaïniste[57] important du "First Parliament of the World's Religions" (Parlement des religions). Il est porté au crédit de Shri Virchand Gandhi d'avoir fait en 1894 la traduction et la publication en anglais de l' ancien manuscrit trouvé au Tibet [58] [59]. L'un des sceptiques et qui a personnellement enquêté sur Notovič était Swami Abhedananda[60] (1866-1939), qui voyagea au monastère d'Hemis cité par ce dernier afin de trouver une copie du manuscrit ou de l'exposer comme une fraude. Son livre de voyage, intitulé "Kashmir O Tibetti", raconte l'histoire d'une visite de la gompa de Hemis et comprend une traduction en bengali de 224 versets, essentiellement les mêmes que le texte cité par Nicolaj Notovič, corroborant l'existence de ces documents. En 1925, le philosophe russe Nicolas Roerich (1847-1947), Prix Nobel de la paix a également voyagé au monastère. Il a apparemment vu les mêmes documents que Notovič et Abhedananda et le mentionne dans son journal de voyage.

 

Les sources de la Théosophie

L'aventure que s'attribue Nicolaj Notovič dans la découverte des rouleaux tibétains sacrés de Îsâ (Jésus) est une reprise quasi-conforme des aventures d'un autre explorateur présenté par Helena Blavatsky (en russe : Елена Петровна Блаватская) (1831-1891) fondatrice de la Société Théosophique, dans Isis dévoilée (1877). Il se casse lui aussi une jambe avant d'être transporté non pas sur les sommets du Tibet, mais en Grèce sur le mont Athos où il découvrira alors un texte qu'elle attribue à Celse et qui parle du même Jésus ayant parcouru le monde en se révélant Grand Maître des religions : Vraie doctrine (remaniant le texte authentique de Celse : Discours véritable). Cependant les documents originaux de Blavatsky ne possèdent aucune autre référence et n'ont jamais été présentés.

Les théosophes traditionnels croient que selon les enseignements des Maîtres, le Maître Jésus aurait vécu au Cachemire jusqu'à l'âge de 81 ans.

 

Les sources ésotériques

L'Évangile du Verseau de Jésus le Christ[61] par Levi H. Dowling (1844-1911)[62], écrit en 1908, a été publié sans interruption depuis lors et a été traduit en plusieurs langues. Il prétend être la véritable histoire de la vie de Jésus, dont dix-huit années "perdues" ou passées sous silence dans le Nouveau. L'histoire suit le jeune Jésus à travers l'Inde, le Tibet, la Perse, l'Assyrie, la Grèce et l'Egypte. L'auteur aurait pratiqué la méditation pendant 40 ans en consultant des "archives akashiques" qui seraient l'enregistrement de tous les faits du passé. Il aurait écrit ce livre toujours entre 2 et 6 heures du matin. Le livre se compose de 22 chapitres couvrant toute la vie de Jésus, de sa naissance à sa mort. Les 3 dernières années de sa prédication en Palestine sont similaires à l'histoire de la Bible, mais renferment des éléments plus ésotériques. Le livre prétend être l'Évangile pour être utilisé à l'ère du Verseau à venir.

 

Recherches actuelles

L’écrivain Siegfried Obermeier, considère comme plausible la thèse de la venue de Jésus au Cachemire[63]. Le matériau de Nicolaj Notovič et de Mirza Ghulam Ahmad a été examiné et rejeté par des historiens comme l’orientaliste Günter Grönbold (1985)[64] et Norbert Klatt (1988)[65] mais a été confirmé par d’autres chercheurs comme le professeur d’histoire des religions Holger Kersten (1997) [66] [67] et le docteur Fida M. Hassnain (2008), directeur des archives et musée du Cachemire[68].

L'histoire a été rendue publique dans un documentaire de la BBC[69], un reportage de France 5[70] et un film de Paul Davids[71].

 

Notes et références

  1. Canon      (Bible)
  2. Lactance,      Institutiones divinæ, V, III, 4
  3. Jean-Christian Petitfils, Jésus,      éd. Fayard, décembre 2011, p. 534.
  4. Alain Desreumaux      (trad.), Histoire du roi Abgar et de Jésus. Présentation et traduction du      texte syriaque intégral de « La Doctrine d'Addaï ». En appendice : Andrew      Palmer, Traduction d'une version grecque, et Robert Beylot, Traduction      d'une version éthiopienne, éd. Brepols, 1993
  5. Eusèbe de Césarée,      Histoire ecclésiastique (HE I. XIII)
  6. Moreschini/Morelli,      2000, page96
  7. George Phillips (éd.), The doctrine      of Addai the Apostle (syriaque et anglais), Londres, 1876 ; réimpr.      Kessinger Publishing, 2009.
  8. L'historien arménien      évoque à deux reprises (II, 27 et 36) les archives royales d'Édesse.
  9. Moïse de Khorène (trad.      Annie et Jean-Pierre Mahé), Histoire de l'Arménie, Paris, Gallimard, coll. « L'aube des peuples », 1993 (ISBN 2-07-072904-4), p. 354, note trad. 2 .
  10. Cette tradition du      voyage en Orient d'Addaï se retrouve chez deux auteurs syriaques      tardifs : Mari ibn Sulayman et Bar-Hebraeus.      Chez le premier, Addaï part pour l'Orient avec ses deux disciples Aggaï et      Mari,      mais revient à Édesse avant la mort d'Abgar ; chez le second, il ne      revient qu'après la mort du roi, et est tué par son fils ennemi des      chrétiens. Mari      est vu comme le fondateur de l'Église de Séleucie-Ctésiphon,      donc de l'Église de Perse.
  11. On lit dans l'Histoire du Taron de Zénob de Glak      (disciple de Grégoire l'Illuminateur) : «      Lorsqu'Anag, venant de Perse, était arrivé dans le canton d'Ardaz, il      s'était arrêté auprès du tombeau du saint apôtre Thaddée ; c'est là, dit-on,      qu'eut lieu la conception de saint Grégoire, qui compléta l'œuvre de      Thaddée » (Victor Langlois, Collection des historiens      anciens et modernes de l'Arménie, Didot, Paris, 1869, p. 343).
  12. On en connaît trois      recensions syriaques différentes, mais une seule conservée en entier,      datant du VIe siècle, éditée par      William Wright, Journal of Sacred Literature, 4e série, vol. VI, VII,      janvier et avril 1865.
  13. Guerres de      Justinien, II, § 12.
  14. Histoire      ecclésiastique, IV, § 27.
  15. La version avec la      lettre ne se retrouve plus ensuite que dans l'Histoire ecclésiastique      d'Orderic Vital (XIIe siècle) : « Lorsque      quelque nation barbare vient attaquer la cité, on fait monter au-dessus de      la porte un enfant baptisé qui lit la lettre, et le jour même,      infailliblement, ou les barbares s'apaisent, ou ils sont mis en fuite,      tant par l'écrit du Sauveur que par les prières de l'apôtre saint Thomas      ».
  16. La deuxième      attestation de l'image acheiropoïète d'Édesse      se trouve dans la Géographie      d'Anania de Shirak (début du VIIe siècle) : « Ourrha (Édesse) où est une image du      Sauveur qui n'a pas été faite par une main humaine »
  17. le Ladakh, partie de      l'Empire Kushan
  18. voir aussi : Swami      Parmeshwaranand, un spécialiste de l'hindouisme, "Christ in the      Bhavisya Purana", Encyclopaedic Dictionary of Purānas, Sarup, 2001,      pp.278ff
  19. la thèse est      contestée par un théologien catholique de Munich : Wendy Doniger, Purāna      Perennis: Reciprocity and Transformation in Hindu and Jaina Texts, SUNY      Press, 1993, p.105.
  20. Rauza-tus-Safa fi      Sirat-ul-Ambia wal Muluk wal Khulafa (en anglais : The Gardens of Purity      concerning the biography of the Prophets and Kings and Caliphs) de      Muhammad ibn Khawand Shah ibn Mahmud, un historian aussi connu sous le nom      de Khawand bin Badshah, l'original a été publié en langue persane en 1417      (836 A.H.), OCLC 11220401
  21. Nasibain anciennement      située entre Mosul et la       Syrie autrefois nommée Nasibus
  22. "This Nasibain is a place      between Mosul and Syria      which, in English maps, has been called Nasibus. If one travels from Syria towards Persia,      one would pass through Nasibain, which is at a distance of 450 miles from Jerusalem: Mosul is      nearly 48 miles from Nasibain and 500 miles from Jerusalem. The frontier of Persia is only at a distance of 100 miles      from Mosul.      This means that Nasibain is 150 miles from the frontier of Persia.      The eastern frontier of Persia touches the town of Herat in Afghanistan,      i.e., Herat lies on the western frontier of Afghanistan in the direction of      the Persian territory and is about 900 miles from the western boundary of      Persia" (Hadhrat Mirza Ghulam Ahmad, Jesus in India, chapitre 4,      section 1.)
  23. voir aussi :      Rauza-tus-safa. The life of Muhammad :      messenger of Allah, auteur : Muḥammad ibn Khāvandshāh Mīr Khvānd; Mubarik      Ali Jilani, éditeur : Lahore, Pakistan ; New York : Published by Zavia Books,      for Quranic Open University, 1983.
  24. cité aussi par      Hadhrat Mirza Ghulam Ahmad, Jesus in India, chapitre 4, section 1.
  25. Paul Constantine Pappas, Jesus' Tomb      in India:      The Debate on His Death and Resurrection, pages 77-78
  26. Agha Mustafai, Ahwali      Ahalian-i-Paras, page 219
  27. Mishkat-ul-Masabih,      40:4
  28. [1] [archive]
  29. Ibn Hajar al-Haytami pilier de l'école shâfi'ite, Al-Qawl      al-Moukhtasar fi 'Alamat al-Mahdi al-Mountazar, 65
  30. Mukhtasar Tazkirah      Qourtoubi, 498-499
  31. dans le : Kanz al-Ummal Lilmotaqui      el Hindy, hadith no 32262
  32. [2]
  33. livre : Ikmal ud din
  34. voir aussi l'ouvrage      du docteur Fida M. Hassnain Directeur des archives et musée du Cachemire,      A search for the historical Jesus (2004) et Roza Bal The Tomb of Jesus      (2008)
  35. Gerald Messadié,      Jésus de Srinagar, Paris, 1995, éd. Robert Laffont, 398-399
  36. Siegfried Obermeier, Starb Jesus in      Kaschmir. Das Geheimnis seines Lebens und Wirkens in      Indien, Econ
  37. cette thèse avait      déjà été évoquée par Nicolas Notovitch dès 1894 qui était en contact avec      Ernest Renan, La       Vie Inconnue du Christ Jésus, 1894 et Jésus      en Inde, 1899.
  38. [3]
  39. à propos de la crucifixion      l'épisode suivant : « Les juifs traînèrent Îsâ à un endroit où ils      avaient préparé une croix pour le crucifier, et un grand nombre de juifs      se rassemblèrent autour de lui. Ils avaient un chef nommé Yesûʿa, qui      était également parmi eux. Quand ils voulurent attacher Îsâ à la croix,      Dieu l'enleva à leurs regards et donna la forme et l'aspect de `Îsâ à      Yesûʿa, leur chef. […] Quand ils regardèrent, ils virent Josué entièrement      ressemblant à Îsâ, et ils le saisirent. Il dit : "Je suis      Josué". Ils répondirent : "Tu mens ; tu es Îsâ, tu t'es dérobé à      nos regards par la magie ; maintenant la magie est passée et tu es devenu      visible". Il protesta en vain qu'il était Josué ; ils le tuèrent et      l'attachèrent à la croix. Quant à Îsâ, Dieu l'éleva, au ciel comme il est      dit dans le Coran : "Ils ne l'ont pas tué et ils ne l'ont pas      crucifié, mais ce n'était qu'un faux-semblant" ». (Coran IV, 157)      ; cf. Tabarî, La       Chronique, De Salomon à la chute des Sassanides,      Éditions Actes Sud, p. 114
  40. Michael Marx, Quel      discours coranique sur Jésus, in Le Monde de la Bible, no 195, décembre 2010,      pp. 33-35
  41. L’ouvrage « Where      Jesus die » a été réédité en 1989 par Islam International Publications      Limited, Surrey, UK
  42. Mirza Ghulam Ahmad      écrit dans son livre Jesus in India que Jésus survécut à la      crucifixion et, plus tard, voyagea en Inde, où il vécut      en prophète      jusqu'à l'âge de 120 ans, sous le nom de Yuz Asaf.      Ahmad explique qu'une fois descendu de la croix, il sombra dans un état      proche de celui de Jonas dans le ventre de la baleine. Un onguent connu      sous le nom de Marham-e-Issa (Onction de Jésus) fut appliqué sur ses      blessures et il guérit. La raison du voyage de Jésus est la recherche des tribus perdues d'Israël, installées par là      quelque 700 ans auparavant. Jésus serait mort au Cachemire et enterré à      Srinagar.
  43. [4]
  44. Where Jesus spent his old age, Time      magazine, 14 juin 2007
  45. Cf. la copie du      testament exposé au musée de Shingō.
  46. Franz Winter, Starb Jesus in Japan
  47. Der Spiegel,      05.02.1990, Jesus Kirisuto in Japan, rédacteur de l'article Tiziano      Terzani.
  48. Enseignements du      prophète Joseph Smith, p. 156
  49. Le livre de Mormon      manuel de l'élève, chapitre 10, 2 Nephi II-16
  50. La Bible dans l'Inde, ou la Vie de Iezeus Christna (1869)
  51. [5]
  52. Nicolas Notovitch, La Vie Inconnue du      Christ Jésus, 1894 et Jésus en Inde, 1899
  53. [6]
  54. Au cours de leur      rencontre à Paris, Rotelli dit à Notovič que «l'Église souffre déjà trop      de la nouvelle vague de pensée athéiste.»
  55. Note : l’Index      cessa d'être une liste officielle le 14 juin 1966, sous Paul VI,      après le concile de Vatican II.
  56. [7]
  57. Jaïnisme
  58. Cette version est      disponible en ligne aux États-Unis.
  59. [8]
  60. [9]
  61. [10]
  62. [11]
  63. Siegfried Obermeier, Starb Jesus in      Kaschmir. Das Geheimnis seines Lebens und Wirkens in      Indien, 1973
  64. Günter Grönbold,      Jesus in Indien, 1ère édition, 1985
  65. Norbert Klatt, Lebte Jesus in      Indien, Wallstein, 1988
  66. [12]
  67. Holger Kersten, Das      Jesus-Komplott: die Wahrheit über das Turiner Grabtuch, Heyne-Verlag,      München 1997, ISBN      3-453-12307-7 ; Holger Kersten, Der Ur-Jesus - Die buddhistischen      Quellen des frühen Christentums, Langen-Müller Verlag, München 1994, ISBN      3-7844-2504-6 ; Holger Kersten, Jesus starb nicht am Kreuz - Die      Botschaft des Turiner Grabtuchs, Langen-Müller Verlag, München 1998, ISBN      3-7844-2688-3, (avec Elmar R. Gruber).
  68. A search for the historical Jesus      (2004) et Roza Bal The Tomb of Jesus (2008)
  69. "Hidden story of      Jesus"
  70. "Jésus serait-il      allé en Inde ?"
  71. "Jesus in India – The Movie" (2008)

 

Bibliographie

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  • Gandhi, Virchand R., The Unknown Life      of Jesus Christ, Kessinger Publishing, 2003, ISBN 0766138984, ISBN 9780766138988.
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  • André Goineaud-Bérard, Sur      les pas de Jésus au Cachemire. Le grand secret de Yuz Azaf, chronique et      documents, Trajectoire, juin 2010
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  • Holger Kersten, Das Jesus-Komplott: die      Wahrheit über das Turiner Grabtuch, Heyne-Verlag, München 1997, ISBN 3-453-12307-7.
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  • Franz Winter, Starb Jesus      in Japan, Zur Tradition um ein japanisches "Jesus"-Grab,      2010.
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  • Dr Fida M. Hassnain, Suzanne Olsson, Roza      Bal the Tomb of Jesus, 2008.
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  • Louis Jacolliot, La Bible dans      l'Inde, ou la Vie      de Iezeus Christna, 1869.
  • Levi H. Dowling, The Aquarian Gospel of      Jesus the Christ, 1908.
  • Franz Cumont : Les      religions orientales dans le paganisme romain. Conférences faites au      Collège de France en 1905, Ernest Leroux, 1906.
  • Ehrman, Bart D. (February 2011). 8.      Forgeries, Lies, Deceptions, and the Writings of the New Testament. Modern      Forgeries, Lies, and Deceptions & Forged : Writing in the Name      of God—Why the Bible’s Authors Are Not Who We Think They Are, First      Edition. EPub Edition. ed. New        York : HarperCollins e-books, pages 282–283, ISBN 978-0-06-207863-6. Retrieved September 8,      2011.
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La vie cachée de Jésus - Jésus secret - Shambhala
  • La vie cachée de Jésus (années inconnues ou années perdues de Jésus), concerne les périodes non relatées dans les écrits du Nouveau Testament et parlent de Jésus en Inde, de Jésus au Japon, de Nicolas Notovitch, évangile du Verseau, Ahmadisme, Hindouisme.
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